Süper Lig

La Russie tente une folle approche pour José Mourinho !

Et si José Mourinho faisait ses valises pour la Russie ? Alors que son avenir à Fenerbahçe semble de plus en plus incertain, une rumeur inattendue commence à enfler : le Special One serait dans le viseur d’un club ou même d’une sélection russe en quête de visibilité et de crédibilité internationale. Une hypothèse audacieuse, mais pas si farfelue, tant l’arrivée d’un technicien de son envergure pourrait bouleverser le paysage du football russe, en pleine reconstruction.

Par Valentin Feuillette
5 min.
Poutine et Infantino @Maxppp

L’arrivée de José Mourinho à Fenerbahçe en 2024 avait été accueillie comme un événement historique, non seulement pour le club stambouliote mais pour l’ensemble du football turc. Jamais un entraîneur avec un tel palmarès – deux Ligues des champions, des titres dans quatre grands championnats européens – n’avait pris les rênes d’une équipe de Süper Lig. Fenerbahçe voyait en lui l’architecte idéal pour mettre fin à une disette de plus d’une décennie sans titre de champion. Pourtant, moins d’un an plus tard, le constat est implacable : c’est un fiasco total. Les résultats n’ont pas suivi, la dynamique du groupe s’est dégradée, et l’enthousiasme initial a cédé la place à une profonde désillusion. Malgré un effectif de qualité, l’équipe n’a jamais trouvé de véritable identité de jeu, plombée par des choix tactiques discutables et une gestion interne jugée autoritaire. L’élimination prématurée en Europa, les défaites dans les matchs décisifs du championnat contre Galatasaray et Besiktas, ou encore les tensions en coulisses sous fond de bras de fer agressifs avec les arbitres et les instituions ont contribué à transformer ce qui devait être un conte de fées en une impasse.

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Ce paradoxe entre la portée de son arrivée et l’ampleur de son échec illustre à quel point Mourinho semble de plus en plus en décalage avec le football moderne. Alors qu’il était attendu comme le messie, son passage à Fenerbahçe n’aura finalement été qu’un épisode de plus dans une trajectoire déclinante entamée depuis plusieurs années. Dans un club habitué aux turbulences mais rarement à un tel niveau de désillusion, son départ paraît désormais inéluctable. Et déjà, une rumeur enflamme la planète foot : une possible arrivée en Russie en pleine guerre en Ukraine. Un scénario qui semble improbable mais pas impossible, tant Mourinho fascine encore une certaine idée du football – celle de la rigueur, du prestige, et des grandes joutes en rivaux.

La Russie prête à revenir en force !

L’entraîneur de Fenerbahçe, José Mourinho, aurait reçu une invitation des dirigeants du football russe. Le directeur du département des entraîneurs, Sergey Ovchinnikov, a déclaré avoir contacté Mourinho et qu’il était prêt à se rendre en Russie malgré la situation politique. En effet, le dirigeant russe et ancien gardien de Porto, qui est aujourd’hui le directeur du département des entraîneurs de l’Académie RFU a annoncé qu’il avait invité le Special One en Russie. Alors qu’il est en contact régulier avec de nombreux entraîneurs et directeurs techniques au quatre coins du monde, Sergey Ovchinnikov a déclaré que de nombreuses grosses figures du football mondial n’était pas contre l’idée de se laisser tenter par une expérience en Russie malgré le contexte de la guerre en Ukraine : « les directeurs techniques voyagent partout dans le monde. Ils seraient ravis de venir en Russie, mais vous connaissez la situation politique actuelle. Une fois que tout sera réglé, ils seront ravis de venir. Nous sommes en contact fréquent avec de nombreux entraîneurs, mais la situation mondiale doit être différente pour les réunions en face à face. Nous avons parlé avec Mourinho récemment. Il a dit qu’il était prêt à venir en Russie. Nous avons discuté avec Mourinho relativement récemment. Ils m’ont invité en Russie. Il a dit qu’il était prêt à venir. Quand ? Quand je l’appellerai. Il ne reste plus qu’à rétablir la stabilité dans le monde». Ce n’est pas la première fois que José Mourinho attire l’œil des émissaires russes. Les dernières collaborations connues entre Mourinho et la Russie remontent à 2018, lorsqu’il a été consultant pour la chaîne russe Russia Today lors de la Coupe du Monde. Par ailleurs, en 2011, Mourinho avait décliné une offre lucrative de l’Anzhi Makhachkala, club russe dirigé par Suleyman Kerimov, qui lui proposait un salaire annuel de 25 millions d’euros. L’arrivée de José Mourinho à la tête d’un club ou d’une sélection russe représenterait un véritable séisme médiatique et sportif pour le football local, avec des enjeux multiples à la fois sur le plan stratégique, symbolique et politique.

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En premier lieu, l’impact médiatique serait colossal : faire venir un entraîneur au palmarès aussi prestigieux permettrait à la Russie de replacer son football sur la carte mondiale après des années de relative discrétion. Mourinho, véritable marque à lui seul, attirerait caméras, sponsors, et investisseurs dans un championnat qui peine à conserver ses talents et à rivaliser en attractivité avec les grandes ligues européennes. Cela pourrait aussi servir d’outil de "soft power" sportif pour un pays en quête de réhabilitation internationale, notamment dans un contexte géopolitique complexe qui a isolé le sport russe sur plusieurs scènes. Sur le plan sportif, l’enjeu serait de taille : Mourinho apporterait une rigueur tactique, une culture de la gagne et un professionnalisme rarement atteints dans les clubs russes, souvent critiqués pour leur instabilité et leur gestion opaque. Il pourrait particulièrement jouer un rôle structurant dans la formation, la discipline collective et l’organisation défensive, autant de domaines dans lesquels il excelle. Toutefois, des problématiques importantes se poseraient. D’abord, l’adaptation culturelle : Mourinho, habitué aux grandes capitales du football, pourrait se heurter à des mentalités différentes, à des institutions parfois en retrait, et à un championnat en perte de vitesse. Ensuite, la marge de manœuvre politique : dans un contexte où certaines décisions sportives peuvent être influencées par des logiques extérieures au terrain, la liberté d’action de Mourinho pourrait être limitée, ce qui risquerait de provoquer des tensions. Enfin, son exigence financière, tant pour lui-même que pour son effectif, poserait des défis à des clubs ou à une fédération qui doivent composer avec des restrictions économiques croissantes.

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